Des blessures toujours ouvertes { Libre.

Le deux septembre était la date du jour. Cho regardait à travers la fenêtre de la salle commune des Serdaigles, qui se trouvait dans une des tours de Poudlard, la meilleur de toutes les écoles de sorcellerie britanniques. Dehors, les cimes des arbres de la forêt interdite étaient immobiles alors qu’il ventait énormément à l’extérieur du château. Cho se tenait assise, près d’un doux feu qui pétillait dans la cheminée de la salle commune des bleus et bronzes. Quelques fois, elle relevait la tête vers l’horloge qui se trouvait sur le haut d’un portrait représentant une femme brune et plutôt mince. A cet instant là, il était sept heure du matin et deux minutes. Cho qui jusqu’à présent regardait le parc et la forêt interdite, soupira avant de ressortir de sa cape de sorcière un journal rouge vif. Sur le dessus de la couverture était écrit à l’encre violette « Journal Intime de Cho ».

Vous l’aurez donc compris, le cahier qui se trouvait entre les mains de Cho n’était que son journal intime qu’elle gardait toujours avec elle, de peur que quelqu’un le trouve et le lise. Le journal était assez volumineux et était fermé grâce à un sortilège magique dont seule la jeune demoiselle de Serdaigle pouvait ouvrir, sauf si celle ci venait à mourir du jour au lendemain. Bref, elle sortit sa baguette magique de l’arrière de son jean noir et utilisa le contre sort dans un murmure. Dans un léger déclic, le journal s’ouvrit, laissant apparaître aux yeux de la jeune fille portant sur les traits de son visage, les origines japonaises de ses parents, Okapi et Mikado, une fine écriture.

Le journal intime de Cho était déjà bien rempli. En fait, il s’agissait du troisième journal intime de la jeune demoiselle Chang. La plupart du temps, elle écrivait ses peines, ses joies et ses amours, surtout son amour qu’elle avait donné à Cédric, un homme mort qu’elle avait tant aimé. C’était avec cet homme que Cho aurait voulu passer sa vie, et elle était maintenant quasi sûre qu’elle ne retrouverait pas un second garçon comme lui, même si elle espérait toujours et encore, depuis maintenant près de deux ans .. Cho sortit une plume d’aigle et un encrier qu’elle ouvrit. Elle trempa sa plume dans l’encre noir et commença à écrire à la suite de la journée de la veille.

« Cher Journal Intime,

Un nouveau jour se lève sur Poudlard, l’école de sorcellerie où j’étudies depuis maintenant sept longues années. C’est en fait, le second jour de cette année qui ne s’annonce pas comme les autres. J’ai comme une intuition étrange au fond de moi même, mais je n’ai pas très envie de t’en parler mon cher journal.

Comme tous les matins, je me lève à l’aube avec les yeux pleins d’espoirs. L’espoir de pouvoir un jour revoir Cédric, mon amour que j’aime tant qui est partie du côté de la lumière. Je ne m’inquiète jamais pour lui, je sais qu’il se débrouille toujours sans l’aide de personne et je sais aussi que j’ai raison !

Ce soir, lorsque je me coucherais dans mon lit à baldaquin, j’aurais les yeux pleins d’étoiles. Des étoiles qui illumineront mes rêves avec comme personnages principaux, Cédric et moi, la princesse Cho Chang. Je sais que je me fais des films remplis de scénarios, mais c’est la seule chose qui m’aide à tenir encore dans ce monde injuste.

Quelques fois, je me demande pourquoi ce n’est pas l’autre, Harry, qui est mort. Cédric ne le méritait pas plus que lui. Cédric avait un avenir déjà bien tracé alors que Harry non. Pourquoi la vie est elle si injuste envers moi mon beau journal intime ? .. »

Des larmes coulèrent des yeux de Cho. Elle pleurait encore. Oui, encore ! Depuis que Cédric est mort, la jeune demoiselle passait la plupart de son temps libre à se laisser aller en pleurant toutes les larmes de son corps. Et des fois même, elle imaginait la scène odieuse de la mort de son ancien amant qui restera à jamais dans son cœur et dans son esprit.

« On n’oublie pas, on vit avec .. »

C’était la dernière phrase que Cho prononça avant de refermer son journal intime. Sa phrase était vrai qu’on le veuille ou non. On ne peut pas oublier, c’est mal. On vit avec, et le temps referment les blessures comme il le peut. Certains ne peuvent plus le supporter, et se suicident, d’autres en deviennent fous, et le reste du monde fait comme Cho, ils dissimulent leur peine et leurs sentiments devant les autres avant de se vider de larmes dans un coin où ils sont sûrs de ne pas pouvoir se faire voir ..

Cho rangea son journal intime dans sa longue robe noir après avoir utilisé un nouveau sortilège de verrouillage sur celui ci. Elle essuya les larmes qui avaient coulé sur son visage divin et sortit de la salle commune ovale et circulaire des Serdaigles. Elle descendit tous les escaliers jusqu’à arriver dans le hall de Poudlard. Elle s’avança d’un pas traînant vers la porte de marbre d’or et la poussa. A l’extérieur, elle vit le parc, un parc vaste et rempli d’une pelouse sans fleurs. Elle passa devant un groupe de fille de seconde année et se dirigea vers un arbre isolé des autres dans le centre du parc .. Cho s’assise au dessous de ses feuilles et contempla le lac qui était illuminé par les reflets du soleil qui se tenait au dessus de celui ci ..